Une proposition de loi pourrait être examinée dans les prochaines semaines pour mettre fin au monopole des pièces détachées automobiles en France. Quelles conséquences pour le pouvoir d’achat des français ? 

Les pièces détachées automobiles pourraient devenir moins chères.

Comment fonctionne le marché des pièces détachées automobiles en France ? 

En France, le marché des pièces détachées automobiles (vitres latérales, capot, aile de voiture, phares) est détenu par les constructeurs comme Renault, Peugeot ou encore Citroën. Dans les faits, les garagistes ou carrossiers ont l’obligation de s’approvisionner auprès de ces entreprises pour la réparation des voitures. 

Puisqu’il s’agit là de propriété intellectuelle, les réparateurs paient les pièces au prix fort. Cependant, en 2012, l’Autorité de la concurrence préconisait déjà de lever le monopole pour libéraliser le marché. 

La fin d’un monopole ? 

Sous la crise des Gilets Jaunes, fin d’année 2018, Edouard Philippe, alors Premier Ministre, promet la fin du monopole des constructeurs automobiles français (Peugeot, Renault, Citroën…etc) sur les pièces détachées automobiles dans le but de donner plus de pouvoir d’achat aux français. 

Quels seraient les avantages de mettre fin à ce monopole ? 

D’après la Fédération de la distribution automobile, les frais d’entretien du véhicule des français ont augmenté de 11% entre 2017 et 2019, tandis que les primes d’assurances ont pris 12% entre 2015 et 2019. (Source LaDépeche.fr)  

Ainsi, l’avantage est bien financier. Selon l’infographie du journal LeParisien.fr, voici les prix si le monopole était levé :

  • Pour une Renault Clio (modèle entre 2016 et 2019), le remplacement d’un pare-choc avant avec apprêt, cache-crochet et empreintes aide stationnement est au prix public de 279,95€.
  • Lorsque le garagiste l’achète chez le constructeur automobile, la pièce lui revient à 218,36€.
  • Avec la fin du monopole, il pourrait l’acheter à peine à 86,80€ soit 60% moins cher. 

Cette baisse de prix permettrait de baisser considérablement les primes d’assurances. Le coût des réparations serait moins chers et les cotisations de même. Cette loi serait notamment avantageuse pour les foyers les plus précaires, se trouvant dans l’impossibilité de réparer leur véhicule à cause des coûts de réparation trop onéreux.